Le mardi 28 juin le Centre d’Etude Technique Environnemental et Forestier ainsi que le Centre National de la Propriété Forestière ont invité les propriétaires forestiers à découvrir le cèdre et son itinéraire sylvicole à Tour de Faure. La tournée technique a permis de découvrir trois cédraies de l’atlas de 1960, 1989 et 1928 et le travail et sciage de ce bois à Concots. L’enjeu de la journée était de permettre aux propriétaires de découvrir les caractéristiques du cèdre et les propriétés du bois, notamment via la visite de cédraies à plusieurs stades sylvicoles:
- découverte d’une des plus anciennes cédraie du territoire (1928) et les modalités d’intervention dans un peuplement de près de 100 ans,
- mise en place d’une régénération naturelle suite à une éclaircie tardive,
- découverte d’une parcelle plantée à la volée suite à une incendie et non éclaircie depuis 1989.
Dans le Lot le cèdre de l’atlas , Cedrus atlantica originaire des montagnes marocaines, représente entre 1000 et 1500Ha de plantation, principalement en potet. Le département a servi de territoire test pour l’insertion de cette plante exotique, au travers des aides du Fond Forestier National. Jusqu’en 1980, celui-ci a été planté dans les vallées et sur les plateaux calcaire du Causse, en mélange avec le pin ou pur. Aujourd’hui le cèdre de l’atlas est adapté à nos stations et est en capacité de se régénérer naturellement, à condition de ne pas être trop concurrencé par les herbacées et abrouti par les cervidés. Suite au plantation, de nombreux travaux d’élagage et d’éclaircie non pas pu être réalisés, impliquant une perte de qualité des peuplements et du bois. En effet, le bois de ce résineux, bien qu’un peu cassant, semble être apprécié pour ses qualités. Toutefois, la présence de nœud, dû au branches non élaguées fragilise le bois, diminuant sa qualité.
Aujourd’hui le cèdre est considéré comme une essence d’avenir permettant une meilleure résilience de nos forêts. La vente de plants à triplée en France et celle-ci est présente dans les essences valorisées par les aides de l’état. Toutefois quelques recherches sur les itinéraires sylvicoles sont encore à mener. Actuellement les peuplements purs produisent des individus de taille très hétérogène impliquant quelques complications à l’exploitation.